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De nombreux patients m’ont tout au long de ma carrière consulté pour leurs acouphènes.

Selon Wikipedia :
Un acouphène (du grec ancien ἀκούω / akoúô (« entendre ») et φαίνομαι / phaínomai (« apparaître »)), aussi appelé « tinnitus »1, est une sensation auditive dont l’origine n’est pas extérieure à l’organisme et qui demeure inaudible par l’entourage. Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l’oreille, d’un seul côté ou des deux.

Nous retiendrons donc simplement : les acouphènes sont des sensations auditives perçues dans les oreilles sans rapport avec une stimulation extérieure.

Il faut avant toute chose savoir qu’il existe 3 variétés ou sortes d’acouphènes :

  • les bourdonnements (sons graves)
  • les sifflements (sons aigus)
  • les tintements (bruit intermittent et variable)

 

Il existe de très nombreuses publications scientifiques internationales concernant les acouphènes, mais à ce jour, malheureusement, la majorité des publications francophones considèrent l’origine des acouphènes comme « mystérieuse ». Il y a cependant un accord autour du traumatisme crânien. Celui-ci serait une des causes avérées indiscutable de l’apparition d’acouphènes.

Je suis tout à fait d’accord avec ces interprétations en ce qui concerne les acouphènes à type de sifflement.

Par contre pour les acouphènes à type de bourdonnement, l’expérimentation clinique de mes élèves et de moi même prouve qu’elles sont parfaitement guérissables dés lors que le malade qui en souffre présente aussi un bruxisme et plus particulièrement du bruxisme centré, c’est à dire le serrement continuel des dents entre-elles.

Sur l’ensemble des résultats thérapeutiques de mon équipe et selon ma propre expérience clinique et professionnelle, je peux attester sur les acouphènes de type de bourdonnements d’un pourcentage de guérison supérieur à 95%. Hélas il n’en est pas de même pour les acouphènes de type de sifflement (taux de succès inférieur à 2%).

Il est très important de ne pas oublier les otalgies (douleurs de l’oreille) et le prurit (démangeaison) du conduit auditif externe (CAE) dont la guérison par les techniques Hartmann-Bratzlavski et Hartmann-Cucchi avoisine aussi le 95% dés lors qu’elles sont associées à tout type de bruxisme.

Notons au passage l’extrême importance étiologique du traumatisme crânien dans l’apparition du bruxisme et par là, d’acouphènes.

Alors que j’étais en activité dans le cadre de l’Assistance Publique de Marseille, je traitais et guérissais de nombreux patients pour des douleurs cranio-faciales, j’eus l’agréable surprise d’apprendre de la bouche de certains d’entre-eux la disparition conjointe de leurs bourdonnement d’oreille et prurit du conduit auditif externe (CAE). A l’époque je n’avais pas d’arguments scientifiques susceptibles de m’éclairer sur le bien fondé de ma thérapeutique sur le traitement des acouphènes à type de bourdonnements.

Quelques années plus tard, parmi tant d’autres publications similaires, je retiens celle de chercheurs américains, qui, dans une étude magistrale publiée en 2005 dans le Journal de Neurologie Comparative, établissaient de manière indiscutable le lien du nerf trijumeau avec le noyau de la cochlée, structure de l’oreille interne. Autrement dit, ces auteurs amènent la preuve que des stimulations intenses et prolongées en provenance des dents, via les deux nerfs trijumeaux (Nerfs tactiles dentaires : N.d.T) sont susceptibles de perturber le bon fonctionnement des noyaux cochléaires de l’oreille interne.

Mon traitement ayant pour but de supprimer les informations incessantes en provenance des récepteurs tactiles des dents permettaient par là même la suppression des acouphènes à type de bourdonnement.

Voici une traduction du passage le plus significatif, le reste étant relativement incompréhensible par un non scientifique :

Nous avons repéré les neurones spino-trigéminaux (donc ceux des récepteurs tactiles dentaires : N.d.T) projetant dans le noyau cochléaire en se servant de traceurs radio-actifs. (…) Ces projections fournissent un substrat structurel pour que l’information somato-sensorielle influence le traitement auditif au niveau le plus primitif des voies auditives centrales (…)

Lexique
Noyau cochléaire : partie de l’oreille interne où se trouve l’organe de l’audition. Le fameux « escargot »
Projections from the Spinal Trigeminal Nucleus to the Cochlear Nucleus in the Rat CHARLES-ANDRE´ HAENGGELI,1 TAN PONGSTAPORN,1 JOHN R. DOUCET,1 AND DAVID K. RYUGO1,2* 1Department of Otolaryngology–Head and Neck Surgery, Center for Hearing Sciences,Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore, Maryland 21205, 2Department of Neuroscience, Center for Hearing Sciences, Johns Hopkins University, School of Medicine, Baltimore, Maryland 21205
The integration of information across sensory modalities enables sound to be processed in the context of position, movement, and object identity. Inputs to the granule cell domain (GCD) of the cochlear nucleus have been shown to arise from somatosensory brain stem structures, but the nature of the projection from the spinal trigeminal nucleus is unknown.
In the present study, we labeled spinal trigeminal neurons projecting to the cochlear nucleus using the retrograde tracer, Fast Blue, and mapped their distribution. In a second set of experiments, we injected the anterograde tracer biotinylated dextran amine into the spinal trigeminal nucleus and studied the resulting anterograde projections with light and electron microscopy. Spinal trigeminal neurons were distributed primarily in pars caudalis and interpolaris and provided inputs to the cochlear nucleus. Their axons gave rise to small (1–3 min diameter) en passant swellings and terminal boutons in the GCD and deep layers of the dorsal cochlear nucleus. Less frequently, larger (3–15 m in diameter) lobulated endings known as mossy fibers were distributed within the GCD. Ventrally placed injections had an additional projection into the anteroventral cochlear nucleus, whereas dorsally placed injections had an additional projection into the posteroventral cochlear nucleus. All endings were filled with round synaptic vesicles and formed asymmetric specializations with postsynaptic targets, implying that they are excitatory in nature. The postsynaptic targets of these terminals included dendrites of granule cells. These projections provide a structural substrate for somatosensory information to influence auditory processing at the earliest level of the central auditory pathways. J. Comp. Neurol. 484:191–205, 2005.

La publication des auteurs précités autorise, avec une certitude confirmée par la thérapeutique,  l’hypothèse suivante du déclenchement des acouphènes à type de bourdonnement objectivée par le schéma ci-dessus.

Bibliographie
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bibliographie à venir

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4 Comments

  1. Bonjour Professeur,

     

    Je vous écris à nouveau après mon long message du 23 février (je souffre d'un bruxisme centré avec notamment des céphalées et des acouphènes de type bourdonnements). j'ai appliqué votre méthode du serrement des lèvres avec gommettes et rituel d'endormissement. Les céphalées se sont améliorées mais le sommeil reste entrecoupé de nombreux réveils nocturnes avec sensation de fatigue le matin. Je n'ai par ailleurs aucun problème d'endormissement. Les acouphènes sont plus discrets en journée mais reviennent la nuit (je me réveille parfois avec l'impression qu'il y a un essaim dans la chambre). je sens que mes mâchoires sont crispées la nuit et parfois au réveil les molaires se touchent, ce que je corrige immédiatement en accolant les lèvres l'une contre l'autre. Mais je vois bien que le bruxisme nocturne est très dur à combattre. Et qu'il dépend beaucoup du niveau de stress.

    Pensez-vous que la méthode Hartmann-Bratzlaski soit suffisante dans mon cas pour éliminer ces acouphènes que je supporte très mal ou qu'il conviendrait de l'associer à la méthode Hartmann-Cucchi?

    Et si c'était le cas, pourriez vous me communiquer l'adresse d'un professionnel de santé pratiquant cette méthode Hartmann-Cucchi?

    Je réside près de Paris.

    Merci par avance de votre réponse.

     

    Bien à vous,

    Emilie.

    1. Bonjour Emilie,

      Grace à l'a description précise de vos symptômes le diagnostic de dysfonctionnement temporomandibulaire, créé et entretenu par votre bruxisme centré, est une évidence malgré l'absence d'examen clinique. La technique Hartmann-Cucchi s'impose. Avant de vous faire parvenir l'adresse d'un de mes correspondants à Paris, je vous invite à prendre connaissance bientôt d'une video en cours de réalisation. celle ci a pour but d'expliquer dans le détail la technique Hartmann-Cucchi aux chirurgiens dentistes. Pour l'heure, serrer fort vos lèvres ne sert à rien. Bien mieux ayez sans cesse l'impression de vivre les lèvres simplement en contact d'une commissure à l'autre. Bien plus efficace+++

      Bien à vous

  2. Bonjour Professeur,

     

    Je tiens tout d'abord à vous remercier pour le partage de vos connaissances scientifiques sur ce site.

    Je vous fais part de mes soucis de santé survenus il y a deux ans, avec l'installation progressive de symptômes.

    J'ai 45 ans.

    J'ai commencé par avoir des sensations d'étouffement en mars 2020 lors du premier confinement, dans un contexte de rupture amoureuse et de très grande pression professionnelle en télétravail où il me fallait être disponible soirs et week-ends pour le travail, en plus des journées normales…

    J'ai été dans un épuisement total qui a entraîné en juillet 2020 une crise de tétanie due à ce qu'on appelait la spamophilie (mais mon médecin dit que ce sont des crises d'angoisse et que la spasmophilie n'existe plus en tant que telle).

    Puis d'autres symptômes sont apparus : fatigue chronique, vertiges, et sensation d'angoisse avec fourmillements dans les mains, les jambes.

    Les crises d'angoisse se sont accentuées en mars 2021 avec des épisodes d'attaques de panique, palpitations, vertiges, grande angoisse et troubles du sommeil. J'ai eu à cette période des douleurs cervicales, des contractures au niveau des épaules.

    Puis, en mai 2021 des acouphènes sont apparus de type bourdonnements, d'abord à droite puis également à gauche. Ils ne sont pas forts en eux-mêmes mais me gênent beaucoup pour dormir et dans le silence. J'ai fait un audiogramme (strictement normal) et une IRM cérébrale (normale également).

    J'ai essayé des antidépresseurs (diagnostic de mon médecin, dépression avec somatisations) mais j'ai arrêté au bout de quelques jours du fait des effets secondaires.

    J'ai consulté en janvier un ostéopathe : pour lui c'est évident qu'il s'agit d'un bruxisme centré. Effectivement, les ATM sont douloureuses, les muscles autour aussi. J'ai aussi des céphalées de tension avec douleurs au niveau des arcades sourcilières et du front, réveils nocturnes, sensations d'angoisse, fatigue au réveil, impression de reflux oesophagien, fourmillements au niveau des pieds, acouphènes avec sensation d'oreilles bouchées et démangeaisons du conduit auditif…  Les symptômes régressent lorsque je suis plus apaisée (acouphènes presque imperceptibles, disparition des contractures et des céphalées) mais peuvent revenir en une nuit en cas de stress intense ( et je ne manque pas de raisons d'angoisser en ce moment car ma mère a fait un infarctus et j'ai une amie proche atteinte d'un cancer qui s'achemine vers une fin de vie). Je me suis rendue compte lors de mes réveils nocturnes que les molaires étaient en contact. Je n'ai pourtant pas l'impression de serrer fort.

    Je pratique votre technique du pincement des lèvres depuis une vingtaine de jours. Au bout d'une semaine, j'ai senti une nette amélioration des symptômes avec un bien meilleur sommeil. Cependant, les symptômes sont revenus très vite à l'occasion d'un nouvel épisode de stress (et là, j'ai pris conscience que je serrais les mâchoires pendant la nuit et que les muscles du visage étaient contractés).

    Je me demande si je ne pratique pas les exercices de manière trop tendue, avec trop de force. Peut-être que le serrement des lèvres doit être plus doux.

     

    Au niveau des ATCD médicaux, j'ai eu une intervention chirurgicale en octobre 2013 : ostéotomie sagittale d'avancée avec génioplastie de recul et une ostéotomie de Lefort 1 d'avancée. Chirurgie pour corriger un gros problème d'occlusion accompagnée d'un traitement orthodontique. J'avais déjà un syndrome algo-dysfonctionnel de L'ATM bilatéral avec une arthrose débutante du condyle gauche. L'intervention s'est très bien passée. je n'ai eu aucun souci de santé avant mars 2020 avec jusque là un sommeil de grande qualité. Parfois quelques céphalées de tension bien tolérées, que je vivais comme un signal du corps pour me dire de lever le pied!

    Toute cette cohorte de symptômes a beaucoup dégradé ma qualité de vie et mon humeur.

    J'espère ne pas avoir été trop longue.

    Je vous remercie pour tout conseil.

     

    Bien cordialement,

    Emilie.

     

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