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Mauvaise occlusion dentaire

Mauvaise Occlusion Dentaire et dangers pour l’organisme de l’Homme mais surtout de la Femme

Le Bruxisme est le sujet principal de ce site.

Concrètement, cela signifie que toute notre attention est portée sur la manière avec laquelle vous « serrez les dents ». Que cela soit de façon volontaire, lors de la mastication, ou, malheureusement, involontaire en cas de bruxisme.

Merci de bien prendre note que nous ne prenons pas en référence les malocclusions structurelles dans cet article (prognathisme, retrognathie mandibulaire, inversion d’articulé (cross-bite)

Quand on serre les dents, elles se mettent en contact les unes avec les autres, ce contact s’appelle l’occlusion dentaire.

Le lien entre le bruxisme et l’occlusion est évidement primordial puisque lorsqu’il y a un serrement de dent trop intense et/ou trop prolongé, il y a surstimulation des récepteurs de tact dentaires.

Et si, dans le titre de cet article nous précisons « surtout pour les femmes », c’est que le phénomène est grandement amplifié par la présence des œtrogènes, hormone féminine.

Nous renvoyons le lecteur aux récents travaux de Patapoutian, prix Nobel 2021 de Physiologie Médecine pour sa recherche sur l’importance des récepteurs de tact et de chaleur de la peau : article du Monde

Il est dès lors facile de comprendre que tout déséquilibre du contact des dents entre-elles va avoir, en cas de bruxisme un retentissement exacerbé, délétère susceptible de provoquer de nombreuses pathologies projetées loin de la sphère orale.

La normalité d’une occlusion équilibrée a été à l’origine définie par un chirurgien dentiste américain en 1899 : Edward Hartley ANGLE.
La classe I est la situation normale, c’est à dire que les dents du bas sont décalées en arrière de celles du haut d’une demi cuspide en occlusion centrée qui correspond aussi à l‘intercuspidie maximale.

Imaginons par exemple, que lorsque vous fermez votre mandibule, vous sentez que deux canines se « touchent » trop, bien avant que les autres dents ne se touchent. Elles vont donc produire bien plus d’informations de « tact » que les autres puisque la pression exercée sera plus importante que celle des autres dents.

A partir de là, tout problème d’occlusion, va déséquilibrer le serrement de dents et provoquer un volume d’information sensitif très important. Ce volume d’information va saturer et déborder sa zone de traitement habituelle, le ganglion trigéminal (ex ganglion de Gasser). Et dans certains cas, sera susceptible de provoquer des symptômes divers et variés. Donc, au risque de nous répéter : provoquer des symptômes déconcertants pour tout praticien ayant omis dans son anamnèse la recherche d’une forme de bruxisme.

Illustrons le mécanisme :
Comparons le flux d’information tactile dentaire, généré par un serrement de dents « normal » à une foule de personnes qui prennent un bus.

En temps normal, le nombre de personnes est équilibré et proportionné au nombre de places disponibles.

En cas de bruxisme équilibré, imaginons que le nombre de personnes qui montent dans le bus soit supérieur au nombre de places disponibles : il va y avoir engorgement et inconfort pour tout le monde, le moteur et les freins de l’autobus vont également souffrir, sans compter la perte de temps lors des descentes et montées aux arrêts.

Ajoutons un problème d’occlusion à ce tableau déjà problématique :

non seulement le bus est plein, mais en plus les passagers en surnombre s’amassent bien plus d ‘un côté que de l’autre.
Le résultat : il s’ajoute au surnombre un déséquilibre total du bus qui ne peut plus avoir de tenue de route, de freinage et de trajectoire sous contrôle. S’ensuivent, aléatoirement une usure prématurée des pneus, ou du système de freinage… ou de l’embrayage… ou de tout à la fois selon des proportions variables et aléatoires…

Hors, l’organisme humain, ne tolère aucun déséquilibre du contact des dents entre-elles. Donc les informations transmises par les côtés droit et gauche de votre appareil masticatoire doivent être absolument équilibrées. De nombreuses expériences ont été réalisées par la communauté scientifique à travers le monde. Une des plus significative est celle de l’ajout de composite sur une incisive de rat.

Article : ajout de composite sur des dents de rats et les conséquences sur la production des hormones du stress à des taux extrêmement importants.

Il n’y a pas de logique apparente sur le fait que telle ou telle pathologie survienne et atteigne une personne bruxomane plutôt qu’une autre. C’est là une grande injustice pour le moment encore inexplicable neuro-physiologiquement. Sans doute un terrain propice, une faiblesse…

Il n’en reste pas moins vrai que nous avons, en plus de 50 années de recherches fondamentales et cliniques, réussi à délimiter et lister les possibles symptômes. Nous vous renvoyons pour cela à notre article : Diagnostiquez-vous

Portez toute votre attention à la qualité de vos contacts dentaires, lors de votre occlusion dentaire.

Pour ce faire, rien de très compliqué : demandez à votre chirurgien dentiste de contrôler votre occlusion avec son « papier bleu » et grâce à cela et à votre ressenti, vous devriez pouvoir arriver à la situation d’équilibre lorsque « aucun côté n’existe plus que l’autre ».
En cas de soin dentaire, quel que soit l’apport que votre dentiste place dans une dent, lorsque vous déglutissez : rien ne doit exister. Surtout ne tombez pas sur la réflexion commune du patient «  c’est normal que je le sente, il m’a mis quelque chose dans la bouche ».

Attention, ne pas confondre « non existence » avec « sous-occlusion ». A cet endroit précis, pour éviter la sous occlusion, il convient que le papier bleu inséré entre les dents antagonistes donne une résistance à la traction du praticien. Contrairement au bon sens, l’acte dentaire réussi ne doit pas EXISTER dans la bouche du patient.

Un paradoxe très difficile à surmonter :

L’opposition entre le contact visuel des dents entre elles selon la classe 1 d’Angle et le volume d’information tactile envoyé par chaque dent :

– il est possible de mesurer visuellement le bon alignement des dents.
– il est impossible de mesurer l’information tactile envoyée par chaque dent et de vérifier que chaque arcade envoie le même quota au cerveau. Ces données neuro-physiologiques, loin de contrarier l’ordhodontiste dans sa thérapeutique doivent lui permettre d’évaluer la finalité de son traitement.

Occlusion dentaire, pour aller plus loin :

Les données actuelles de chercheurs chirurgiens dentistes démontrent à l’IRM fonctionnelle (IRMf) qu’une occlusion dite équilibrée n’est plus fondée sur des rapports dentaires anatomiques (Classe 1 d’Angle) mais sur d’autres critères.

A la lumière des données neurophysiologiques récentes telles que celles publiées par Lida et alt 2010 Comparaison of cerebral activity during teeth clenching and fist clenching a fonctionnal magnetic resonance study on est en droit de s’interroger sur la représentation corticale des dents nettement sous-évaluée. Cette représentation corticale a été établie par Penfield en 1950, soit il y a 72 ans. Celle ci, en fait, se situe entre celle des lèvres et celle de la langue.
Dés lors, sachant que le pouvoir de discrimination inter-dentaire de l’être humain est de 0,009mm.
Sachant qu’un léger serrement de poing (avec donc : utilisation de tous les doigts de la main) active simplement le cortex sensori-moteur bilatéral :

Et que, contre toute attente,  les zones d’activation lors d’un serrement léger de dents sont :

1 le cortex sensori-moteur bilatéral.
2 l’aire motrice supplémentaire.
3 le cortex préfrontal dorso-latéral.
4 le cortex pariétal postérieur.

Ne trouvez-vous pas étonnant que les régions du cerveau sollicitées par un serrement de dents soient bien plus importantes et nombreuses que celles sollicitées par la main et les doigts ?

Sachant enfin que le cerveau humain EXIGE la symétrie d’ une information tactile dentaire équilibrée quasi parfaite, il convient pour le dentiste de rechercher un confort occlusal maximum pour son patient.

Rappel : Un déséquilibre de pression entre une arcade dentaire droite et une arcade dentaire gauche, déséquilibre entretenu, sans cesse, par un bruxisme de serrement retentira de manière délétère sur ces différentes zones du cerveau précitées. De plus, aussi incroyable en première analyse, cette pression constante déséquilibrée sur les récepteurs tactiles dentaires est susceptible de retentir défavorablement sur l’organisme à différents niveaux.

Particularité neuro-physiologique
Les informations tactiles en provenance de dents et de la sphère buccale, sont les seules à ne pas être croisées au niveau des hémisphères cérébraux. Toutes les autres régions du corps ont une projection croisée au niveau du cortex cérébral, comme l’illustre le schéma ci-dessous.

projection controlatérale
Lexique
Cuspides : Protubérances situées sur la face triturante des prémolaires et des molaires. Généralement au nombre de 4 sur les molaires.
Bibliographie
…et ouvrez pour lire le détail ou la traduction (quand disponible)

La prévalence de l’attrition dentaire et son association avec les facteurs de l’âge, du sexe, de l’occlusion et de la symptomatologie de l’ATM

67 Comments

  1. Karim, homme de 56 ans, extrasystoles.

    bonjour, 

    Après avoir effectué un électrocardiogramme et posé un Holter
    je fais 17000 ( dix sept mille ) extrasystoles par 24 heures.

    je fais du bruxisme serment des dents jour et nuit.

    Est il possible que mes soucis d’extrasystole en serait la cause ?

    Cordialement 

    1. Bonjour Bellil,

      Si le cardiologue n'a pas posé un diagnostic précis sur vos  extrasystoles,  un  serrement de dents diurne et nocturne peut provoquer un  erethisme  cardiaque   Ce ne sont pas les extrasystoles, qui sont la  cause  du serrement Cf page d"accueil = Vidéo et lire toute la page. De toute façon, fiez vous votre cardiologue

      Ben à vous

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