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Le Bruxisme expliqué par la Neurophysiologie.

Je vous propose aujourd’hui un extrait de publication scientifique suivi de mon commentaire.

Pour les nouveaux lecteurs de mon site :
Je vais expliquer ce que sont ces publications scientifiques et surtout pourquoi elles sont si importantes et à quoi elles servent.

Les chercheurs du monde entier doivent publier les résultats de leurs recherches pour conserver leur statut de chercheurs, ces publications doivent être irréprochables en ce qui concerne les faits décrits, les méthodes employées, les explications données et les justifications scientifiques apportées.
Chaque publication peut donc être utilisée par un autre chercheur comme référence. Ces publications scientifiques sont donc un reflet extrêmement précis et fiable de l’état de la recherche un moment donné sur un sujet donné.

Les revues spécialisées qui publient ces articles sont de véritables revues de référence qui s’engagent à respecter et promouvoir une honnêteté et rigueur scientifique irréprochable.

Aperçu des publications scientifiques sur Wikipedia

J’ai moi même tout au cours de ma carrière publié de nombreux articles scientifiques dont je donne les références dans la rubrique « Presse – Média » et j’ai tout autant utilisé les publications scientifiques de mes confrères chercheurs.

Voici donc un résumé, qui décrit l’activation du cerveau en réponse à une stimulation vibrotactile de la dent. Les auteurs, sans rien connaître de nos travaux, prouvent eux aussi avec leur propre méthode l’existence de la sensibilité tactile de la dent. Sensibilité tactile traitée dans la majorité de mes articles sur ce site et qui est essentiel pour comprendre et lutter efficacement contre le bruxisme. Les connaissances neuro-anatomiques et neurophysiologiques sont indispensables pour comprendre le mécanisme de « débordement ». Le bruxisme, selon l’ensemble de mes travaux et recherches en est la cause. Il convient d’accepter sa cohorte de pathologies possibles, les unes proches de la sphère buccale. les autres au contraire référées loin des dents.

Trulsson, S. T Francis, R. Bowtell , F. McGlone (2010) J. Neurophysiol. 104 2257-2265.
Traduction: Prof. Hartmann
Activations du cerveau en réponse à une stimulation vibrotactile : une étude psychophysiologique réalisée à l’IRMf (lRM fonctionnelle) M. Trulsson, S. T. Francis, R. Bowtell, F. McGlone (2010) J. Neurophysiol. 104 2257-2265.

Résumé :

La sensibilité tactile de la dent et de son parodonte joue un rôle sensoriel et moteur important. Des enregistrements microneurographiques des mécanorécepteurs du ligament dentaire chez l’homme, en réponse au travail dentaire, révèlent des modes de décharge présentant uniquement des caractéristiques à adaptation lente (SA – Slowly Adapting) de type Il, soulignant le rôle particulier des mécanorécepteurs du ligament dentaire dans le processus sensoriel oral. Nous étudions ici les propriétés de ces récepteurs, avec une approche psychophysique et par neuro-imagerie fonctionnelle (IRMf), en réponse à des fréquences variables de stimulation dynamique (vibrotactile).
La découverte d’une activité accrue dans le cortex somatosensoriel primaire (SI) et dans le cortex somatosensoriel secondaire (511), sous l’effet d’une stimulation de basse fréquence (20 Hz) par rapport à une fréquence plus haute (50 et 100 Hz), révèle une résonance accrue des mécanorécepteurs à cette fréquence plus basse, conforme aux propriétés de réponse SA de type Il attendues. A la plus haute fréquence (100 Hz), aucune activité significative n’a été observée dans SI ou Sil, ce qui suggère qu’une telle fréquence est hors du champ d’activité des récepteurs. Une matrice d’activation représente notamment SI, Sil, les gyrus insulaires, le gyrus frontal inférieur, le lobe pariétal inférieur et l’aire motrice supplémentaire ainsi que le gyrus frontal médian et le cervelet. Nous avons comparé les réponses à une stimulation dentaire à celles produites par une stimulation vibrotactile identique du doigt. Les résultats suggèrent fortement que les mécanorécepteurs du ligament dentaire jouent un rôle essentiel dans la spécification des forces utilisées pour tenir et manipuler la nourriture entre les dents. A cet égard le système masticatoire semble analogue aux mécanismes de contrôle délicat des mouvements de doigts utilisés lors de la manipulation de précision de petits objets. Parce que l’IRMf révèle des activations dans le cortex insulaire postérieur, nous avançons également l’hypothèse que les mécanorécepteurs du ligament dentaire et les récepteurs à adaptation lente de type Il en général ont un certain lien avec le sentiment de propriété du corps.

Commentaire: Prof. Hartmann

A la réflexion, ce n’est plus le serrement (clenching) fort mais plutôt le serrement des dents durable qui interviendrait sur le plan pathologique en fait un « clenching » constant et fréquent à basse fréquence. La fatigue matutinale serait la simple conséquence mécanique et physiologique de l’effort constant musculaire d’un « strong clenching » (serrement sévère) nocturne. Ce ne serait que dans les moments de « mild clenching » (serrement doux) que les différentes projections des afférences dentaires dans les territoires éloignés produiraient leurs effets pernicieux. La projection des dents dans le cortex insulaire montre à l’évidence que le patient sur le fauteuil dentaire possède un pouvoir de discrimination hautement élevé.Toute obturation, toute prothèse fixe placée dans le cabinet de l’odontostomatologiste doit être perçue comme confortable par le patient. La moindre gêne ne saurait être tolérée par celui-ci.

8 Comments

  1. Bonjour Professeur Hartmann,

    Je m'appelle Tom j'ai 27ans.

    Après avoir réalisé :

    Une visite chez un cardiologue, 3 ORL, un ophtalmologue (Spécialisé en maladie cérébrale), un neurologue, une hypnothérapeute et réaliser un IRM cérébral, une radio du rachis, plusieurs prises de sang, un scanner du sinus et un EEG je soupçonne fortement le bruxisme d'être la cause de mes symptômes..

     

    Évidemment tous ces examens ce sont révélé négatif.

     

    3 Symptômes qui sont :

    – acouphènes (bruit aiguë) que je considère être dû à du liquide qui s'accumulent entre mon conduit auditif et mon tympan (je m'auto diagnostic un disfonctionnement de la glande cérumineuse qui crée ce "trop plein de liquide"). Ainsi que du barotraumatismes très très fréquents (tout est sûrement lié).

     

    – De grandes difficultés à m'endormir (souvent 1 à 2h pour trouver le sommeil, mais aucun réveil nocturne) et à me réveiller. Inertie du sommeil chaque matin, qui me fait me sentir épuisé dé le réveil..

     

    – Enfin le plus étrange pour la fin.

    Tous les symptômes du cortège du malaise vagale en voiture quand je suis sûr l'autoroute (globalement je ne peux pas conduire plus de 20/25minutes). Précédemment j'avais également des "céphalées de tension" (ils ont bon dos ceux là) de manière cassis permanente mais heureusement ils ont disparues à 95% avec le Laroxyl.

     

    Bref .

    Je me réveille quasiment tout les matins avec des "courbatures" à la mâchoire. Et en lisant des articles de votre site j'ai vite fait le rapprochement ! 

    Je suis vraiment surpris de "l'incompréhension de Tous les médecins que j'ai vu mais bon..

     

    En plus de votre technique présenté sur la page d'accueil, me conseillerais vous d'acheter cette accessoires dont parle une autre commentatrice de la marque KOHEEL-JAW qui à pour but d'augmenter l'amplitude de la mâchoire ?

    J'ai un rendez-vous de prévu avec un dentiste pour une gouttière, est-ce une bonne ou une mauvaise idée à votre avis ?

    Je comptais aussi aller voir un ostéopathe pour "réduire" la tension.

    Et enfin acheter de la mélatonine naturelle pour arrêter le Laroxyl (qui contribue sûrement à mon inertie du sommeil le matin). Qu'en pensez vous ?

     

    Merci infiniment pour votre temps et vos analyses .

     

    Cordialement,

    Tom.

    1. Bonjour Tom,

      L''IRM cérébrale : aucune utilité dans votre cas. Par contre, la prescription par votre dentiste d'une IRM de vos articulations temporomandibulaires ( A.T.M.) est indispensable pour que je puisse faire un diagnostic d'exclusion; Je veux lire, les conclusions du radiologue

      Bien à vous

  2. Bonjour Pr Francis hartmann,

     

    Je viens de tomber sur vos articles. Je suis "victime" des effets secondaires du bruxisme depuis quelques mois. J'ai, en effet, des résonnances qui surviennent lorsque je suis en présence de bruit "sourd" comme le bruit de pas de mes voisins, les vibration du métro. On dirait que mon muscle temporal vibre. J'aimerais beaucoup discuter avec vous de mes symptômes, afin de vraiment valider qu'ils sont liés au bruxisme… Je suis à un mois de port de la gouttière de décompression mais les symptômes sont toujours présents… Je suis un peu démunie, car j'ai 28 ans et j'ai "peur" pour la suite… 

    Bonne journée, et merci pour cet article qui parle enfin de ce que je n'arrive pas à expliquer depuis plusieurs mois.

    Nina D

    1. Bonjour Nina, 

      Il convient que vous énumériez tous les symptômes que vous éprouvez. Que ce soient des troubles oculaires,  respiratoires, digestifs, cardio-vasculaires, urinaires, voire  gynécologiques . Lebruxisme centré particulièrement c'est à dire la crispation des mâchoires dents serrées est le plus souvent à la base de la  fibromyalgie et du syndrome de fatigue chronique dits de cause inconnue. A vous lire.

      Bien à vous

  3. Bonjour Audrey,

    La lecture de mon ouvrage a permis à la Kiné d'établir pour elle même un diagnostic parfait . Tous vos symptômes , hélas, sont corrélés à votre bruxisme centré .  Un conseil: lisez très attentivement la page d' accueil  et appliquez la de manière OBSESSIONNELLE ( contact simple des lèvres, d'une commissure à l'autre, sans cesse)……..la nuit aussi , plus difficile,  hélas

    Contact dans le site fin novembre

    Bien à vous

  4. Bonsoir Professeur Hartmann,

    N'étant pas certaine que vous connaissiez l'adresse électronique sur laquelle vous pouvez adresser une réponse à mon Comment, je me permets de vous demander si vous pouvez la lire parce que je ne suis pas sûre de l'avoir enregistrée dans la zone adéquate. Je saisis l'occasion pour dupliquer ci-après, mon message initial. Je vous remercie à l'avance pour l'aide que vous pourrez m'apporter.

    Bien cordialement,

    Audrey.

     

    Bonjour Professeur Hartmann,

    Je m'appelle Audrey, 34 ans, kinésithérapeute à Narbonne.

    J'ai lu votre ouvrage "Mal de dos, Fatigue, Migraine… si vous serrez les dents!", car je souffre de bruxisme centré depuis plusieurs mois.

    Plus précisément, les incisives mandibulaires viennent forcer contre les incisives maxillaires, lorsque je dors.

    Peu (ou pas) de contact au niveau des molaires et des pré-molaires.

    Voici les symptômes que je présente :

    – sommeil peu réparateur, avec réveils nocturnes, débouchant sur fatigue diurne

    – limitation de l'ouverture buccale, et craquements de l'ATM

    – céphalées 

    – douleurs et raideur cervicales 

    – acouphènes

    – troubles visuels et photophobie

    – vertiges

    – sensation de corps étranger dans la gorge

    – sensibilité dentaire chaud/froid

    – importante récession gingivale, avec déchaussement dentaire.

    Les incisives mandibulaires sont très mobiles, et les gencives très douloureuses.

    Le port nocturne d'une gouttière n'a pas diminué le bruxisme.

    Au réveil, les incisives mandibulaires sont particulièrement mobiles, et les gencives me brûlent beaucoup.

    Ceci perdure toute la journée. Au fil des jours, les gencives se rétractent de plus en plus, et les incisives mandibulaires bougent de plus en plus.

    L'ostéopathie et la relaxation n'ont pas diminué le bruxisme. J'ai également appliqué attentivement la méthode Hartmann-Bratslavski.

    Je suis démunie, je ne sais plus que mettre en oeuvre pour interrompre efficacement ce serrement nocturne, dont les conséquences diurnes quotidiennes sont grandissantes, et de plus en plus problématiques.

    Que me conseillez-vous svp ?

    Je suis prête à me déplacer pour consulter l'un de vos confrères vers lequel vous m'adresseriez, si cela vous semble opportun. A moins que vous effectuiez des consultations, auquel cas je suis prête à vous rencontrer si vous le souhaitez.

    Je vous remercie pour l'ensemble de vos travaux, notamment pour la clarté et la précision de votre ouvrage.

    Merci également d'avoir pris le temps de me lire.

    Bien cordialement.   

    1. Pr Francis hartmann

      Bonjour Audrey,

      La lecture de mon ouvrage a permis à la Kiné d'établir pour elle même un diagnostic parfait . Tous vos symptômes , hélas, sont corrélés à votre bruxisme centré .  Un conseil: lisez très attentivement la page d' accueil  et appliquez la de manière OBSESSIONNELLE ( contact simple des lèvres, d'une commissure à l'autre, sans cesse)……..la nuit aussi , plus difficile,  hélas

      Contact dans le site fin novembre

      Bien à vous

  5. Bonjour Professeur Hartmann,

    Je m'appelle Audrey, 34 ans, kinésithérapeute à Narbonne.

    J'ai lu votre ouvrage "Mal de dos, Fatigue, Migraine… si vous serrez les dents!", car je souffre de bruxisme centré depuis plusieurs mois.

    Plus précisément, les incisives mandibulaires viennent forcer contre les incisives maxillaires, lorsque je dors.

    Peu (ou pas) de contact au niveau des molaires et des pré-molaires.

    Voici les symptômes que je présente :

    – sommeil peu réparateur, avec réveils nocturnes, débouchant sur fatigue diurne

    – limitation de l'ouverture buccale, et craquements de l'ATM

    – céphalées 

    – douleurs et raideur cervicales 

    – acouphènes

    – troubles visuels et photophobie

    – vertiges

    – sensation de corps étranger dans la gorge

    – sensibilité dentaire chaud/froid

    – importante récession gingivale, avec déchaussement dentaire.

    Les incisives mandibulaires sont très mobiles, et les gencives très douloureuses.

    Le port nocturne d'une gouttière n'a pas diminué le bruxisme.

    Au réveil, les incisives mandibulaires sont particulièrement mobiles, et les gencives me brûlent beaucoup.

    Ceci perdure toute la journée. Au fil des jours, les gencives se rétractent de plus en plus, et les incisives mandibulaires bougent de plus en plus.

    L'ostéopathie et la relaxation n'ont pas diminué le bruxisme. J'ai également appliqué attentivement la méthode Hartmann-Bratslavski.

    Je suis démunie, je ne sais plus que mettre en oeuvre pour interrompre efficacement ce serrement nocturne, dont les conséquences diurnes quotidiennes sont grandissantes, et de plus en plus problématiques.

    Que me conseillez-vous svp ?

    Je suis prête à me déplacer pour consulter l'un de vos confrères vers lequel vous m'adresseriez, si cela vous semble opportun. A moins que vous effectuiez des consultations, auquel cas je suis prête à vous rencontrer si vous le souhaitez.

    Je vous remercie pour l'ensemble de vos travaux, notamment pour la clarté et la précision de votre ouvrage.

    Merci également d'avoir pris le temps de me lire.

    Bien cordialement.   

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