Cas clinique : Patiente souffrant de migraines intenses depuis 25 ans
Serre et grince les dents continuellement

Nous vous présentons aujourd’hui un cas clinique particulièrement intéressant de 1993 !

Le 19 janvier 1993

Christine C. 40 ans

Clinique 

* Malade migraineuse depuis 25 ans diagnostiquée fibromyalgie par certains, syndrome de fatigue chronique par d’autres médecins.

* Coup du lapin en 1989.

* Des migraines 150 jours par an avec nausées et vomissements.

* Non rythmées par les cycles.

* Des douleurs constantes de la nuque et des épaules.

* Paresthésies du membre supérieur droit.

* Présence de douleur sternale.

* Lombalgie.

* Sciatalgie fréquente.

* Sensation de cheveu dans la gorge.

* Ballonnements.

* Signale avoir des calculs de la vésicule biliaire.

* Fatigue intense, le matin au réveil.

 

Examen exo-buccal

Une limitation de l’ouverture de la bouche 2,5mm au lieu de 4mm.
Une déviation de la mandibule à la fermeture vers la gauche.
Ces deux fonctions anormalement exécutées évoquent pour un chirurgien-dentiste, une luxation du ménisque ou, disque de l’A.T.M, articulation temporo-mandibulaire gauche.

NB : La luxation existe toujours du même côté que la déviation.

Examen endo-buccal

Palpation du muscle ptérygoïdien latéral droit et gauche au niveau des trigones rétro-molaires droit et gauche qui provoque une forte douleur marquée par le signe du sursaut (Jump Sign) Signe pathognomonique d’un dysfonctionnement temporo-mandibulaire.

En effet, la malade avoue crisper sans cesse ses mâchoires dents serrées = bruxisme centré. C’est à dire, elle présente tous les symptômes susceptibles de s’installer dans un organisme humain en présence d’un bruxisme centré, aussi étrange, ubuesque, extravaguant, incroyable que cela paraisse en première analyse. Femmes 90%, Hommes 10%.

Traitement

La luxation méniscale, discale cliniquement diagnostiquée requiert impérativement le recours à la technique Hartmann-Cucchi. Il n’est pas nécessaire de recourir à l’IRM des articulations temporo-mandibulaires (ATM.) pour poser un diagnostic certain, à savoir : luxation discale (ex-méniscale) de l’ATM gauche. Ces deux signes suffisent.

* limitation de l’ouverture de la bouche 2,5mm (normale 4 mm).

* déviation de la mandibule à gauche lors de la fermeture de   la bouche signe une luxation discale de l’ATM gauche.

 

Le 22/01/1993 : Première infiltration bi-latérale endo-buccale d’anesthésique (Technique Hartmann-Cucchi).

• Disparition de la douleur du sternum.
• Pas d’amélioration par ailleurs à noter.

 

Le 5/02/1993 : Deuxième infiltration.

• Migraines, pas de manifestation.
• Nuque disparition.
• Augmentation des douleurs des épaules et de la paresthésie du membre supérieur suivi d’une disparition brutale.
• Toux diminution en intensité et fréquence ainsi que pour : lombalgie, sciatalgie, crampes dans les mollets.
• Nausées, vomissements, pas de manifestation.
• Par contre, augmentation des ballonnements.
• Fatigue : alternative aggravation, diminution.

 

Le 12/02/1993 : Troisième infiltration.

• Les migraines, diffuses, n’ont plus le même caractère.
• Reprise douleurs cervico-brachiales moins aigues.
• Une diminution significative de la toux.
• Les douleurs lombaires en augmentation, donc à noter.
• La diminution de la fatigue le matin au réveil.

 

Le 19/02/1993 : Quatrième infiltration.

• Migraines disparition ainsi que les nausées et les vomissements.
• Pas de lombalgie et de sciatalgie.
• Ballonnements disparition Fatigue disparition.

 

Le 23/03/1993 : Cinquième infiltration.

• Je me sens complètement guérie.
• Je n’ai plus aucun symptôme.

 

Septembre 2023. Trente ans après.

Rencontre fortuite avec la patiente qui témoigne:
« Mes migraines ne sont jamais revenues. Merci. »
Christine C

 

Commentaire :

Ce cas de bruxisme complet, serrement, grincement est intéressant.
Primo, par la richesse des symptômes accompagnant la migraine, secundo par la rapidité de la guérison obtenue, au bout de cinq infiltrations seulement enrichies par l’absence de récidive au bout de trente ans.
Normalement, nous nous imposons de pratiquer huit infiltrations minimum, car notre expérience clinique nous avait appris que l’interruption de la série de huit infiltrations entrainait parfois la récidive.

 NB :
– Nous avons été contraint, parfois, de compléter jusqu’à douze infiltrations pour obtenir une guérison de syndrome de fatigue chronique et/ou de fibromyalgie

– Les patient(e)s savent se plaindre et exprimer leurs douleurs, mais leur cas résolu, la joie du soulagement leur fait oublier de signaler dans le site la disparition de leurs symptômes.

– Les seuls « honoraires » demandés c’est le témoignage écrit dans le site de votre guérison, voire de votre amélioration. Après application d’une série de huit séances de la technique Hartmann-Cucchi, l’absence de récidive est classique.

Actuellement , je me sers systématiquement de la technique Hartmann-Bratzalvksi , ce que je n’imposais pas à l’époque en 1993.