Sujet au combien sensible, la prise anormale de poids chez la femme a fait l’objet d’un nombre effarant d’articles et d’ouvrages.
A l’inverse, nous voulons parler de ces prises de poids limitées, parfois insidieuses, telles que nous avons pu les observer chez certaines patientes. Pour parler juste, ces personnes ne nous avaient point consulté pour ce problème puisque nous étions dentistes !
Stupéfiant, non ?
Mais où donc serait le lien entre la bouche et les dents d’une part, la prise de poids d’autre part ?
Plutôt évident : ces organes nous servent à nous alimenter. Mais quel élément nous a alerté sur ce mécanisme insoupçonné qui conduisait ces femmes à prendre du poids avant d’en perdre sous l’effet de notre traitement ?
Fait ahurissant, le-dit traitement n’intervenait absolument pas sur la composante diététique mais visait à soulager des douleurs et/ou des troubles liés à des Dysfonctions Temporo-Mandibulaires*.
Réponse : une tendance anormale à serrer les dents, le jour, la nuit, de façon répétée, intempestive, intense… en dehors des activités habituelles impliquant les dents c’est-à-dire des repas.
Il existe un profil psychologique chez ce genre de femme où dominent la frustration, l’anxiété, l’introversion. Des conditions de stress (aigu ou chronique) en favorisent l’expression clinique sous forme de douleurs diverses et de troubles parfois associés.
La liste paraît trop longue pour être exposée ici sur une page web, mais l’ensemble est traité dans notre ouvrage paru aux Editions Kawa.
La difficulté à exprimer leurs émotions, leur ressenti, incite, involontairement s’entend, les personnes concernées à se « défouler » sur leurs dents. Mal leur en prend !
Les neurosciences ont démontré le caractère hautement sensible des dents.
Faite cette petite expérience :
mettez « juste » un cheveux entre vos incisives et mettez les en contact, vous vous apercevrez alors que vous êtes capable de sentir cette épaisseur.Sur Wikipedia on peut lire que « Le diamètre d’un cheveu varie selon l’âge, des facteurs génétiques et l’origine ethnique, de 40 à 100 millièmes de millimètre ».
Vous venez en quelques secondes de mettre en évidence votre sensibilité tactile dentaire !
Lectrices, vous allez être surprises : il ne s’agit aucunement de douleur !
Nous parlons de tact, tel qu’il existe entre le pouce et l’index. Les capacités de perception tactile entre une dent du haut et celle du bas qui lui fait face dépassent celles des doigts. Il suffit de quelques microns (millièmes de millimètres) pour faire naître un message nerveux sensitif. Par malchance, les nerfs qui envoient ces messages tactiles au cerveau, les nerfs trijumaux (un droit, un gauche) comptent parmi les plus réactifs de l’organisme. Qui plus est, ils possèdent des connexions riches et variées avec de nombreux centres nerveux et autres nerfs.
Ces données permettent d’expliquer l’apparition de douleurs et de troubles parfois très loin de la bouche et des dents chez un sujet qui serre les dents.
Il y a déjà plus de 30 ans, un confrère chirurgien-dentiste démontrait dans une thèse réalisée au C.N.R.S. de Marseille (Laboratoire de Neurobiologie) que les informations tactiles provenant des dents, plus précisément du parodonte, ligament qui unit la dent à l’os maxillaire, parvenaient dans une petite région du cerveau ô combien essentielle : l’hypothalamus. Pour demeurer simple, disons que cet ensemble de noyaux gère à la fois la faim, la soif, la température et la sexualité.
NB le noyau ventral de l’hypothalamus = centre de l’appétit, trop stimulé par des serrements incessants, il incite au grignotage permanent !
Imaginez un instant des informations excessives en intensité et/ou en durée et/ou en fréquence, arrivant dans cette zone au jeu subtil. On peut s’attendre à voir apparaître des dérèglements fonctionnels : les tendances au grignotage en dehors des repas ou à la boulimie en font partie avec le résultat que l’on imagine aisément.
La preuve par 9 de notre propos réside dans un fait évident : quand la patiente persévère dans le contrôle et la suppression du serrement de dents, elle tend à perdre ses kilos en trop puisqu’elle perd ses mauvaises habitudes (grignotage, boulimie).
Par quel miracle parvient-on à interrompre définitivement le serrement des dents ? Aucun miracle. Juste la mise en application d’un fait scientifique découvert dans les années 1970 par Bratslavski :
Comment stimuler les 2 nerfs faciaux (droit et gauche) pour empêcher les 2 nerfs trijumeaux (droit et gauche) de provoquer le serrement des dents ?
Tout simplement en serrant fortement la lèvre du haut contre celle du bas.
Ce geste simple, répété x fois par jour, surtout lorsque la femme se surprend à serrer les dents, permet, à la condition d’une motivation forte et d’une implication totale de mettre fin au serrement dans l’immense majorité des cas.
Les résultats ne tardent guère. La balance, le juge de paix, en témoignera sous peu !
Cette méthode simple et abordable ne vous empêche point un travail, certes plus long et profond, de transformation du caractère dans le sens d’une plus grande expression de vos émotions et sentiments.
Par ailleurs, cet exercice appelé « méthode de Hartmann » a l’immense avantage de tonifier les muscles des lèvres (orbiculaires) innervés par les muscles faciaux. Résultat : ceci retarde l’apparition des ridules à ce niveau du visage. Quelle lectrice négligerait un tel fait ?
Hum, j’aime bien votre site, mais cette article me paraît assez sexiste, surtout la dernière phrase sur les rides. (on est au XXIe siècle, comme vous dites si bien…)
Quant à l’assertion : « Il existe un profil psychologique chez ce genre de femme où dominent la frustration, l’anxiété, l’introversion. Des conditions de stress (aigu ou chronique) en favorisent l’expression clinique sous forme de douleurs diverses et de troubles parfois associés. »
Vous pensez vraiment que les hommes ne peuvent pas avoir ce profil psychologique et ne peuvent pas pas somatiser ? allons…
Bonjour Cascade. Je me permets de vous rappeler que j’ai précisé dans mes publications et mes ouvrages qu’il existe une petite différence, au cas où vous ne le sachiez pas, c’est que les femmes possèdent un taux élevé d’oestrogènes que ne possèdent pas les individus de sexe masculin. Les hommes peuvent somatiser par frustration comme les femmes mais jamais au même niveau car le nerf trijumeau ,(nerf des récepteurs tactiles des dents) produit en présence d’oestrogènes un effet délétère dans l’organisme incomparablement plus important chez les femmes que chez les hommes.
Bonne journée.
bonjour
pourriez vous donner une adresse sur paris d’un dentiste pouvant accompagner le traitement des dents serrées ?
en vous remerciant par avance
Bonjour, Je vous communique par mail l’adresse de mon correspondant à Paris
Bien à vous
Merci pour cet article, il va sûrement permettre d’aider beaucoup de personnes… Moi y compris…
Bonsoir est ce que macher unchwingum c’est serrer les dents tt la journee ?
Mâcher un chewing gum est une chose . Serrer les dents : une autre qui n’a strictement rien à voir .
Bonjour, combien de fois pincer et combien de temps pincer les lèvres ? Merci
A chaque fois que vous vous rendez compte que vous serrez les dents, mettez immédiatement vos lèvres en contact = impossibilité dans cet état de serrer les mâchoires.
Bonjour, mais alors, il faut macher longtemps ou pas, si ça fait grossir ?
Pour faire simple : il faut mâcher longtemps et cela ne fait absolument pas grossir.
Effectivement la mastication prolongée empêche la personne de grossir.car la mastication lente libère une hormone qui empêche de grossir.